Félicie nous raconte son parcours en PMA pour tomber enceinte de ses merveilleux jumeaux.
"Après un an d’essais bébé avec mon mari, nous nous sommes dirigés vers un gynécologue. On apprend alors que je suis peut-être enceinte, mais, faux espoir, c'était un énorme kyste.
Après discussion avec elle, sachant qu'on était jeunes (j'avais 22 ans et mon mari 28 ans), elle nous dirige vers des tests : celui des trompes pour moi (hé bien je vais pas mentir, je ne suis pas douillette mais j'ai été pas mal dérangée toute la journée) et pour mon mari, un spermogramme.
Lors de l’annonce des résultats, j'apprends que tout va bien chez moi, mais chez mon mari il y a très peu de spermatozoïdes en vie et dans ceux qui sont en vie, il y a des mal formés (on était en-dessous des 3%). Elle nous a conseillé trois centres PMA (Bouge, Charleroi et Bruxelles). On quitte alors Namur pour aller à Charleroi, on me propose un gynécologue homme (je suis pas fan, je n'ai eu que des femmes) mais, pas le choix, il n’y a que des hommes.
On nous donne un rendez-vous afin de rencontrer ce gynécologue. Celui-ci nous explique par quoi nous devrons passer : psychologue, réunion, etc... Il nous explique aussi que, au vu des tests de Monsieur, nous passerons par FIV ICSI.
Nous avons du coup pris rendez-vous auprès de la psychologue, nous avons discuté un peu de tout avec elle, ensuite a lieu la réunion avec pas mal de monde dans le même cas que nous. Cette réunion se passe très bien, nous recevons une farde avec des explications.
Ensuite, avec mon mari, au vu de circonstances exceptionnelles (on a eu un décès), nous décidons d'attendre.
Février 2016, on commence les traitements (Ménopure et piqûres le soir), ensuite, tous les deux jours, il faut aller au centre PMA (prise de sang, échographie de contrôle). Plusieurs gynécologues m’examinent, des différents chaque jour, c'est délicat mais j'aurais fait n'importe quoi.
Résultat, pas assez de follicules avec le premier traitement mais mon gynécologue tente quand même une IAC (insémination avec le sperme du conjoint), qui s’est soldée par un échec.
Ensuite, nous avons fait une pause et avons repris en avril 2016. Le nouveau traitement est à base de puff et de piqûres le soir. Cette fois, j’ai de très beaux follicules, et beaucoup, mais un gynécologue, qui n’était pas le mien, change ma piqûre en dernière minute et nous avons rendez-vous pour la ponction. Je dois mettre c'est jolie blouse blanche de l'hôpital…, on m'embarque, Monsieur m'attend dans la pièce, on m'endort et ensuite j’entends quelqu'un parler à mon conjoint brièvement et les seuls mots que je retiens c'est « follicules détruits », j'ai eu très très dur ! Je n'ai même pas voulu manger ce jour-là.
On réattend un mois et nous arrivons en juin 2016, avec le même traitement. Mon gynécologue demande la piqûre de pregnyl afin de libérer les follicules et nouvelle ponction. J'apprends qu'ils ont bien pu récolter les ovocytes et que dans les jours à venir j'aurai un appel.
Trois jours après, on m'appelle pour m’annoncer qu’il y a 7 embryons au 3ième jours. Je suis trop contente mais ils attendent le 5ième jour. On me sonne au cinquième jour, il n’y en a plus que 3, mais ce n'est pas grave, ils sont là et nous sommes comblés.
Dans les jours qui suivent, je ne me sens pas bien, mais le jour du transfert arrive. Un gynécologue, qui n'est pas le mien, fait le transfert d'un embryon malgré le fait que je lui dise que je ne suis pas bien. Il me dit c'est normal après une ponction. Je laisse passer, on arrive au week-end, toujours pas top, je me trouve énorme, le lundi mon mari va au travail et il me dit si ça ne va pas, appelle-moi.
Ce jour-là, je monte sur la balance et je vois 10kg en plus, en même pas 5 jours, je sonne à la PMA, je leur explique, elle me dit d'aller aux urgences et d’expliquer que j'ai eu un transfert, je raccroche, j’appelle mon mari et lui dis que je dois aller aux urgences. Il quitte son travail, on se rend à l'hôpital et avant que je dise quoi ce soit, elle me dit vous êtes enceinte, je lui dis que non, que j'ai eu un transfert d'embryon mais que je ne suis pas bien, elle me fait alors entrer. J'ai dû attendre deux heures pour qu'on me prenne en charge. On me met à l'étage des futures mamans avec problème de santé, etc... J'ai fait une radio et résultat, rétention d'eau. J’ai été hospitalisée une semaine. Du coup, plus d'espoir, je savais que notre embryon ne s'était pas accroché.
Je laisse couler, avec mon mari on profite, on se marie comme prévu et on part en voyage de noces.
Septembre 2016, on reprend le chemin de la PMA. Cette fois, il n’y a plus besoin de prendre de traitement pour les follicules, juste un traitement pour aider à la nidation. Mi-septembre on me transfert pas un, mais deux embryons. On croise les doigts, prise de sang etc... Et en octobre, on apprend un beau +++, on a donc un dernier rendez-vous en PMA à 4 SA et on apprend que nos deux loustics se sont bien installés.
Je suis maman de faux jumeaux qui auront 3 ans et font de nous les parents les plus heureux."
Merci à Félicie d'avoir accepté de partager avec nous son témoignage et quel bonheur de lire qu'elle est maman de deux enfants!
Si vous aussi vous souhaitez partager votre parcours, n'hésitez pas à me contacter via la rubrique contact.
Vous n'êtes pas seul.e!
Je vous souhaite de tout mon cœur que votre bébé miracle s'installe bientôt!
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